- Siffreineprolixe
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Jusqu'ou vont ils aller?
Ven 28 Jan - 16:52
Quatre gros opérateurs ont reçu un courrier des Douanes leur demandant de payer un impôt sur cette évaporation naturelle du cognac. L'interprofession s'émeut.
3 à 6 % de l'eau-de-vie s'évapore chaque année des fûts de chêne. Ce qui contribue à la qualité du cognac.i
«Le zèle conduit à des stupidités », préfère rire un responsable de la filière viticole du cognac. Voilà donc que le fisc français, appliquant à la lettre le principe de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), a décidé de se pencher sur les composés organiques volatils (COV) du cognac, ce que la tradition a poétiquement dénommé « la part des anges ».
Quatre gros opérateurs de Charente et de Charente-Maritime ont reçu, début janvier, un courrier de la direction régionale des douanes leur demandant de s'acquitter de cet impôt inspiré du principe du « pollueur payeur ».
L'interprofession du cognac a immédiatement réagi en envoyant un courrier d'opposition aux ministères du Budget et de l'Écologie.
Ce même observateur note avec malice : « C'est comme avec les pets de vache, qu'on accuse de polluer l'air. Mais on ne peut pas faire de viande ou de lait sans que les vaches pètent ou rotent ! Eh bien, nous, on ne peut pas faire de cognac sans évaporation. » La comparaison trouvera sa limite à la délicatesse des parfums et à la nature même des COV des vaches.
Une étude de l'organisme Eurostat a en effet pointé la nocivité des rejets bovins et leur participation à l'effet de serre. La station expérimentale du centre Inra de Clermont-Ferrand-Theix travaille actuellement à baisser les émanations (pets et rots) de méthane des vaches laitières en modifiant leur alimentation.
De plus, des pays comme l'Irlande et le Danemark ont déjà réfléchi, sans rire, à une imposition des pets bovins.
Une tolérance admise
la part des anges est une évaporation incompressible et naturelle d'alcool, et donc d'éthanol. 3 % à 6 % de l'eau-de-vie stockée en fûts de chêne s'envole dans la nature chaque année.
La part des anges est indissociable du processus d'élaboration du cognac. Outre les anges, elle nourrit un petit champignon noir qui s'agrippe aux murs des chais et des maisons. Le Torula compniacensis, de son nom scientifique, peint à sa façon les paysages charentais.
Alors pourquoi cette taxe sur les COV du cognac maintenant ? Il est bien difficile de le savoir. Jeanine Bretagne, juriste au Bnic, explique juste que le cognac bénéficiait d'une tolérance admise de tous.
Par une magie administrative, l'exonération dont bénéficiaient les viticulteurs et négociants en cognac semble s'être volatilisée aussi naturellement que l'éthanol de son fût de chêne.
« Cette taxation des COV du cognac n'est pas du tout dans l'esprit de la loi, qui est de faire payer les pollueurs », s'agace de son côté Marlène Tisseire, directrice du Syndicat général des vignerons (SGV).
En fait, et le Bnic y travaille, il semblerait que les quatre gros opérateurs concernés aient été repérés comme rejetant plus de 150 tonnes de COV non méthanoïques dans l'air et par an… Soit, au bas mot, un minimum de 100 000 hectolitres d'alcool pur stocké sur un même site. Ce qui est énorme pour un viticulteur, mais largement dépassé par les grands du cognac.
« On se bat sur le principe, ajoute Jeanine Bretagne. L'évaporation fait partie du process et elle contribue à la qualité du cognac. »
Catherine Le Page, la directrice de l'interprofession, traite le dossier avec sérieux car une brèche est ouverte et il faut vite réagir : « Rien ne dit non plus que les seuils ne seront pas baissés plus tard. »
Il y a quelques jours, le président viticulteur de l'interprofession, Bernard Guionnet, s'en était aussi ému. Il avait clairement craint que « dans dix ans, les Douanes disent aux viticulteurs de payer cette taxe. On commence par les gros pour voir, et après on s'attaque aux petits ».
La nouvelle d'une taxation de la part des anges n'a pas tardé à chatouiller les oreilles des 5 000 viticulteurs, bouilleurs de cru et bouilleurs de profession des deux Charentes.
L'interprofession du cognac, qui se débat sur le front de la libéralisation des droits de plantation, des bassins de production, etc. doit maintenant mobiliser de l'énergie supplémentaire pour défendre la part des anges auprès des hautes sphères de l'administration.
- NoviciusAdmin
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Age : 74
Re: Jusqu'ou vont ils aller?
Ven 28 Jan - 19:23
Une connerie de plus à mettre au compte des ENARQUES de tout bord...
savent vraiment plus quoi inventer pour racler les fonds de poche.
A y etre pourquoi pas les poules, dindes oies, lapins, pigeons, chiens chats....
c'est à faire peuter de rire la population
savent vraiment plus quoi inventer pour racler les fonds de poche.
A y etre pourquoi pas les poules, dindes oies, lapins, pigeons, chiens chats....
c'est à faire peuter de rire la population
- Spoiler:
- et là...Va y avoir une augmentation massive de méthane dans l'atmosphère.
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